Nouveau pays, nouvelle compagne.
Avant tout récit sur la Thaïlande il semble nécessaire de vous présenter Julie.
1m68, 60 kg, 29 ans, brune piquante déchaînée sur les pistes de danse, très mature et à la fois fraîche comme lors de ses 20 ans, psychologue de formation, amie de Master d’Anaïs et surtout grande voyageuse.
Julie que nous retrouvons à Bangkok fera partie du voyage jusqu'à la fin du mois de mars.
Bangkok ou l'Eldorado des voyageurs. Dans ce carrefour du Sud-Est asiatique, tout est facile, tout est simple. A nous les massages, les salons de beauté, les petits marchés et autres trésors.
Après notre voyage en Inde, la Thaïlande c'est les vacances. Pas d'entourloupes toutes les 5 minutes et surtout tout est à disposition. A Bangkok on trouve tout ce que l'on veut, ce que l'on ne veut pas et même ce qu'on ne soupçonnerait pas vouloir!
C'est le moment pour nous de faire ce qui est nécessaire à la bonne continuation du voyage: visa pour le Vietnam (à moitié prix!), épilation, envoi de colis et la fête aussi un peu, histoire d'oublier la vie de none indienne.
Sous la chaleur écrasante, nous découvrons peu à peu pendant 3 jours, la culture thaïlandaise.
On se perd facilement dans toutes sortes de marchés: du marché aux fleurs en passant par le marché fourre-tout de Chinatown jusqu'au marché glauque des prostituées (attention ne jamais accepter un ping-pong show ou vous risquez de découvrir des raquettes particulières). Sur les marchés locaux se côtoient souvenirs, nourriture, films porno ou encore armes à feu.
La Thaïlande c'est aussi la découverte d'une nouvelle cuisine qui ravira nos papilles. Dans les petits bouis-bouis locaux on trouvent toutes sortes de nouilles et riz mais aussi une multitude de fruits tropicaux à de très bas prix. Et puis ici plus besoin de faire attention aux glaçons, aux piments (il n'y en a que si on le veut) et les conditions sanitaires sont plutôt bonnes. Ça rend les repas drôlement plus simples et délicieux. Et histoire de pousser l'exotisme encore un peu plus loin, Anaïs et Agathe «dégusterons», non sans un certain dégoût, de charmants petits vers frits.
Niveau religion on passe de l'hindouisme majoritaire en Inde au bouddhisme omniprésent.
Chacun noue une relation singulière avec Bouddha, que ce soit dans un lieu de culte où dans l'intimité des maisons. On retrouve Bouddha sous de multiples formes selon les croyances de chacun. Bouddha assis ou couché, mini Bouddha ou de 40 m de long, rieur ou méditatif, sous sa forme chinoise ou thaïlandaise.
L'architecture s'en ressent elle aussi car des temples magnifiques sont présents partout dans la ville, des couleurs vives, aux toits recourbés vers le haut et ornés de dorures sans fin.
C'est aussi le moment de prendre un peu soin de nous et la Thaïlande, temple du massage, se prête tout à fait à cela. A ne pas s'y méprendre le massage thaïlandais n'a rien a voir avec un massage relaxant tel qu'on se l'imagine. C'est un massage à visée thérapeutique à base de pressions digitales sur différents points énergétiques afin de libérer le corps de ses tensions et de refaire circuler l'énergie. Si sur le moment le massage peut s'avérer très douloureux, on s'en ressent d'autant plus libéré par la suite. Nous avons donc testé dans une des écoles de médecine traditionnelle thaïlandaise des plus réputées, un massage du corps à base d'herbes médicinales et nous en sommes ressorties régénérées. Outre les établissement réputés, des massages sont proposés dans tous les coins de rue pour moins d'une dizaine d'euros. Nos pieds fatigués par les visites ont bien apprécié la séance amatrice de réflexologie plantaire. Et histoire de tout essayer nous avons aussi testé le nettoyage des pieds par des petits poissons friands des peaux mortes.
Bangkok reflète aussi la triste réalité du tourisme sexuel. Concentrées principalement dans le quartier de Patpong, les prostituées souvent très jeunes, sont exhibées telle de la marchandise prête à être consommée. Le client n'a plus qu'à faire son choix dans un menu de fantasmes à volonté.
La perversion prend toutes les formes, du client qui cherche à assouvir ses pulsions dans l'immédiat à celui qui souhaite être accompagné par une femme-objet ou une femme-enfant pendant la durée de son séjour.
Cette liberté sexuelle permet à côté de ça, la réalisation totale du transsexualisme. Les «lady boy» semblent faire partie intégrante du décor de la société thaïlandaise.
Bien que pour le moment, on ait appréhendé que superficiellement la culture thaïlandaise, quelques traits ressortent déjà. Globalement les thaïlandais sont des personnes très calmes, souriantes, gentilles et bienveillantes. Ici on ne se sent jamais en insécurité. Cependant il est souvent difficile de communiquer avec eux. Cela est du d'une part, à une maîtrise tout a fait relative de l'anglais et d'autre part, à un mode de communication totalement différent, ce qui peut générer quelques malentendus. Il est vrai qu'en tant que touristes occidentales, on pose des questions précises appelant des réponses concrètes et rapides, tandis que les thaïlandais nous noient souvent dans des discours évasifs, répétitifs n’atteignant pas l'objectif escompté. Ici tout est «same same but diferent» ce qui mêle étrangement simplicité et paradoxes.