Notre séjour de quelques jours dans la capitale cambodgienne est pour nous l'occasion de faire un peu de couch surfing. C'est une grande première pour Julie ainsi que pour Dave notre hôte américain, qui nous accueille dans une immense maison et nous fait entrevoir le monde des expatriés.
Pour bien commencer notre séjour, nous assistons à un spectacle traditionnel khmère puis Dave nous emmène à un concert de musique cubaine. Pour nous qui ne sortons pas beaucoup, c'est un véritable bonheur de renouer avec la salsa qui nous est si chère à toute les trois.
Comme à notre habitude, nous profitons des marchés et des massages. Il fait bon aussi de se promener le long du fleuve Tonlé Sap, lieu de rendez-vous des familles cambodgiennes le dimanche.
La ville de Phnom Penh est surtout intéressante car elle regorge d'histoire. Marquée par la présence étrangère, de belles bâtisses coloniales sont encore présentes dans la ville. Mais encore plus prenant, Phnom Penh témoigne à ciel ouvert de la période des Khmers Rouges.
De 1975 à 1979 les Khmers Rouges (à ne pas confondre avec les Khmers, ethnie majoritaire au Cambodge) sévissent sur tout le territoire. Ces communistes extrémistes avaient pour vision, une société communautaire composée d'ouvriers et de paysans et reposant sur les valeurs d'auto-suffisance et du travail, afin de combattre l'impérialisme occidental. Menés par une poignée de dirigeants dont le leader était surnommé Pol Pot, les khmers rouges ont exterminé près de 2 millions de personnes et ont quasiment réduit le reste de la population en esclavage, les faisant travailler dans des conditions inhumaines.
Nous avons visité le musée du crime génocidaire, ancien lycée devenu une prison (dirigé par Dutch) ainsi que le camp d'extermination de Choeung Ek à quelques kilomètres, où les prisonniers étaient emmenés et battus à mort.
Ces deux jours de visite nous ont viscéralement touchées tant l'énergie dégagée par les lieux était oppressante et chargée d'une histoire sanguinaire.
En lisant cet article on pourrait s'indigner de nous voir ainsi mélanger le récit de nos aventures légères de fête et de promenade, avec celui de victimes marquées par l'horreur d'un passé encore non digéré. Mais finalement une telle organisation est assez représentative de la mentalité cambodgienne ou du moins de ce que nous en voyons. En effet, si le passé est encore très présent dans le cœur et l'esprit des cambodgiens, ce peuple a su continuer à vivre sans s'apitoyer sur son sort et en affichant chaque jour leur plus beau sourire.
Mais la reconstruction du pays est encore fragile. A tort ou à raison, de nombreuses ONG sont présentes au Cambodge en vue d'aider les locaux dans la réalisation de cette mission. Beaucoup d'associations sont spécialement consacrées aux handicapés et victimes des mines antipersonnelles ainsi qu'aux enfants des rues et orphelins.
Dans un tel contexte, il a semblé intéressant pour Agathe de prolonger un peu son voyage dans ce pays afin d'en apprendre davantage sur sa culture et de travailler volontairement dans l'une des ONG.
C'est donc le moment où les routes se séparent. Pendant qu'Agathe reste au Cambodge, Julie et Anaïs prennent la route du Vietnam.
waouh!!!! toujours ces contrastes....
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