Saigon/ Ho chi Minh

Après un court trajet (7 heures!) de Phnom Penh à Ho Chi Minh, Anaïs et Julie débarquent dans une ville immense à la circulation vertigineuse et à l'architecture ultra moderne. Nous sommes extrêmement étonnées du contraste avec le Cambodge et cette modernité et vie à l'Américaine nous rappelle Bangkok . Nous sommes aussi agréablement surprises car les Vietnamiens nous accueillent avec un large sourire et beaucoup d'humour même dans les moments de négociation les plus intenses, ce qui va à l'encontre de l'avis de nombreux voyageurs que nous avons rencontrés et de la réputation du pays.

Le Vietnam est un pays très intéressant, à la fois riche culturellement et offrant un panel de paysages variés. Cela nous laisse donc un arrière goût de frustration quant à la durée dérisoire de notre séjour dans un pays si immense et valant le détour.

Mais par notre passage au Vietnam et dès notre arrivée à Saigon, nous pouvons observer plusieurs traits caractéristiques du pays :
-Une ambivalence entre d'une part, une force de caractère semblant se dégager du peuple vietnamien et d'autre part, une docilité dont ils semblent faire preuve en alimentant un système communiste bien stricte à certains égards.
- Un communisme notable : des villes très ordonnées et les règles étant respectées (une personne par scooter et tous avec des casques, on s'arrête au feu rouge ...), des gardes à tous les coins de rues et même une police consacrée à la défense des touristes, des panneaux de propagande communiste un peu partout promulguant des valeurs telles que « Famille, travail, patrie, éducation »...,  la rapidité et l ' efficacité dans les services, les réseaux sociaux verrouillés (pas de facebook pendant 10 jours !)

- Saigon : territoire des scooters, arriver à traverser devient le parcours du combattant en tant que piéton !
-Les petits marchés traditionnels et vendeurs ambulants en tous genres côtoient les buildings immenses, les hôtels de luxe et les enseignes internationales .

-Changement de cap radical au niveau du style architectural des temples ; après l'omniprésence des « wats » (temples bouddhistes), on trouve une multitude de « pagodes » où s’entremêlent des influences japonaises, chinoises, hindouistes et occidentales. Le bouddha chinois (le gros bouddha rieur) remplace le bouddha fin thaïlandais et l'on voit des temples encore plus colorés et kitsch que ceux du reste du nord-est asiatique.

-Certaines femmes vietnamiennes portant  avec élégance l'habit traditionnel vietnamien:longue tunique fait d'un voile transparent fendu jusqu'aux hanches sur pantalon ample de soie. Mais c'est tout de même la mode occidentale qui domine avec le style chinois « parano » en prime : parapluies ou chapeaux chinois ainsi que vêtements longs et gants pour se protéger du soleil ; masques en tissus pour se protéger des microbes et des gazs toxiques !!

-Même si au première abord la nourriture vietnamienne semblait être une réplique des soupes et fried rice/noodles dont on s'est lassé au cours de notre voyage dans le sud-est asiatique, la nourriture vietnamienne a su surprendre nos papilles par des recettes originales. Ainsi les spécialités culinaires mélangent saveurs et épices variées: divers poissons, de nouvelles sortes de viandes (canard par exemple), pousses et légumes divers etc.
-Des gens plus curieux dans la rencontre avec les étrangers et aimant bien rigoler et partager, ce qui permet de dépasser le préjugé du vietnamien pète sec et pas aimable (ce qui est quand même parfois le cas, ce que nous avons pu expérimenter lors d'un voyage en bus très difficile!)

Lors de notre passage éclair à Saigon nous avons parcouru les grandes avenues de la villes, flâné dans les marchés, nous nous sommes prélassées dans les parcs (sans s’asseoir dans l'herbe car interdit!) à regarder les vietnamiens faire le sport ou les activités du jour... Nous avons aussi profité de la fête de cette mégalopole ! En bonne groupies, fans de musique latine que nous sommes, nous avons assisté au deuxième concert du groupe Cubain Warapo, que nous avions connu à Phnom Penh. Et cette fois-ci c'est dans le bar d'un hôtel 5 étoiles au sommet d'un gratte-ciel que le groupe a joué. Ambiance beaucoup plus guindée que celle du premier soir, mais ce qui est pour autant loin de couper notre élan d'énergie sur la piste de danse où nous déchaînons avec autant d'ardeur, pour le plaisir du groupe et de beaucoup de vietnamiens assis dans leur fauteuils, intrigués par cette chaleur latino et ce vent de sensualité auxquels ils ne sont pas habitués!