Retour au Cambodge
Après le départ (momentané) de mes deux compagnes de voyage je me retrouve seule avec moi même ou presque, je suis toujours chez Dave « notre » couch surfeur, à Phnom Penh.
Les recherches d'ONG commencent...Je passe mes journées sur internet et le soir rentre seule dans la grande maison vide de mon hôte. Le moral baisse à mesure que ma vie sociale disparaît ! Bon certes je participe à quelques soirées, principalement avec des anglophone(ou des pro anglophone!) où je m'entends dire que de toute façon les français ne sont pas sociables, qu'ils restent toujours entre eux et qu'ils ne parlent pas anglais ! OK on est pas loin de la vérité mais ce n'est pas comme ça que ça va s'améliorer. Dans un tel milieu j'ai le sentiment qu'il faut toujours sourire et jouer à comment vivre à Disney land au Cambodge. La déception se fait de plus en plus intense face à ce monde d'expats loin de mes désirs d'immersion dans la culture khmère. C'est comme si on avait pris un petit bout de notre monde d'occidental pour l'implanter au milieu de la capitale. Les cambodgiens, eux, ne sont que spectateurs de cette vie si facile pour nous.
Et puis dans un premier temps mes recherches ne sont pas très prometteuses....
Je tombe sur des mauvais plans, un mec qui veut me faire gagner des fortunes au casino, des associations où Dieu est omniprésent, des rendez-vous qui tombent à l'eau...Bref pas évident finalement de trouver une bonne mission sur la terre promise des ONG!
Finalement le bouche à oreille fait son effet et je contact le Centre Cambodgien pour des médias indépendants qui répond instantanément et avec beaucoup d'enthousiasme à ma demande.
Je serai donc chargée durant les cinq prochaines semaines d'écrire un rapport d'activité sur la radio indépendante de l'ONG afin de mettre en avant sa contribution dans la défense des droits de l'homme.
Prise d'un élan de motivation après cette bonne nouvelle je me trouve une colloque très sympa en moins de deux jours.
En plein centre de la ville, je vis désormais pour le mois à venir avec trois francophones reflétant le multiculturalisme français ! Sophana (à prononcer sans le « h »), dont les deux parents sont cambodgiens n'a cependant vécu jusque là qu'en métropole et ne parle pas un mot de khmère (enfin il apprend !). Il est ici pour travailler en tant qu'ingénieur. Matthieu, qui a des racines guadeloupéennes est ici pour travailler dans la communication et l'audio-visuel. Et enfin, Mbolatiana (alias Boula, Mboule, Siana ou Boulatine !), d'origine malgache est ici en stage dans une ONG s'occupant des enfants des rues.
Je profite avec eux dès les premiers jours de l'ambiance festive, très occidentalisée, des soirées de la capitale et fait par la même occasion la connaissance d'une petite troupe de français sympathiques.
Bref je commence une nouvelle vie pour un mois !Le moral est revenu et je suis motivée pour partir à la découverte des secrets de la culture khmère !
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