Premières impressions cambodgiennes

Résumer la vie au Cambodge n'est pas chose facile tant celle-ci est différente de la routine française.

Un petit aperçu. Vivre à Phnom Penh c'est :

-slalomer entre les motos à chacun de ces déplacements

-faire face au chant quotidien des conducteurs de tuk-tuk et motodop « tuktuktuktuktuktuk , motomotomotomoto »

-payer 1$ pour tout et n'importe quoi

-apprendre à compter en khmère, 1, 2, 3, 4, 5, 5-1, 5-2, 5-3, 5-4, 10 !

-travailler principalement avec des locaux

-aller au marché, être écœurée par les odeurs de gibiers et de poissons morts fermentant dans la chaleur ambiante, ressortir avec 4 mangues pour même pas 1$

-sourire à tout, à tout le monde, tout le temps

-rencontrer des tas d'enfants jouant dans les ruelles

-s'amuser des habitudes des cambodgiens le long du front de rivière : aérobic en plein air, danse, jeux au ballon en osier ou au volant, course poursuite entre frères et sœur, tendresses entre parents et enfants, mains qui s'effleurent entre amoureux, bande de moines rigolant de bon cœur, casse-croûte face du soir...

-être attendrie devant tant de papas s'occupant les yeux plein d'amour de leurs enfants

-s'étonner du sommeil facile des cambodgiens qui feront leur siestes aussi bien dans leur tuk-tuk, par terre, au marché ou sur leur table de repos

-s'attrister du nombre d'enfants des rues passant leur journée à mendier quelques riels ou dollars

-beaucoup d'handicapés (à cause des mines ou simplement à cause d'une carence de soins médicaux) qui tentent de faire partie de la société à part entière (mendicité, vente de livres, chanteur...)

-des restos presque tout les jours

-des rencontres inattendues au comptoir dans petit stand de nourriture au marché avec une cambodgienne

-des collègues sympas et une petite « soirée » (de 18h à 21h...une boom quoi!) organisée par le staff pour remercier les quelques volontaires étrangers de leur aide

-la découverte d'un peuple réservé mais profondément gentil et dont la volonté de s'en sortir est souvent ralentie par la peur de s'investir et de se battre sous l’œil méfiant du gouvernement

-une chaleur à crever dehors et un froid presque glacial dans tous les établissements, autrement dit un rhube chronique pour mboi

-une consommation d'eau démesurée et une transpiration abondante (tu marches tu transpires, tu manges tu transpires, tu fais rien tu transpires, tu dors tu transpires => et moins 3kg sur la balance)

-du riz du riz du riz et des fois des noodles...bon des mangues aussi, ananas, bananes, fruits du dragon, papayes...

-quelques repas entre collocs et toujours une bonne ambiance dans la maison

-une vie qui avance à deux à l'heure, pas de stress

-du bruit et de l’effervescence sur chaque boulevard, à chaque coin de rue

-des énormes 4X4 dans lesquels les nouveaux riches affirment leur pouvoir en vous faisant comprendre que non ils ne vous laisseront pas passer

-des milliers d'étrangers expatriés dans la capitale

-apprendre la patience, ne pas contrarier un khmère ou lui montrer ses fautes, un vrai travail sur soi quoi !

-la fin du papier toilette, ici on est propre, on utilise une douchette, comme en Thaïlande

-des mariages organisés à même la rue dans de grandes tentes roses et blanches

-des motos toujours surchargées, aussi bien de gens (jusqu'à 5 sur une moto) ou de marchandises débordant de part et d'autre de l'engin

-des cambodgiens qui se promènent sans complexe en pyjamas alors que d'autres ne quittent sous aucun prétexte leur chemise (sale ou impeccable, trouée ou neuve) et leur pantalon pince. Mais pour tous tong ou petite sandales.